Le pourquoi du « legs de cuniculture » :
En France, au début de l’an 2000 la pratique de l’élevage loisir du lapin de race ou de la cuniculture sportive se présentait avec les données et les dispositions suivantes :
L’éleveur de lapins était invité à acheter auprès de son association avicole ou de la fédération française de cuniculture des cartons d’identification sur lesquels figurait un numéro unique. L’éleveur pouvait acheter des cartons comme il l’entendait, ceux-ci n’étaient pas limités dans le temps, ni millésimés.
L’éleveur identifiait ses lapins par tatouage en inscrivant :
Dans l’oreille gauche : mois de naissance, pays de naissance, année de naissance.
Dans l’oreille droite le numéro alphanumérique figurant sur le carton d’identification.
Mais, il n’y avait pas ou peu de retour des actes d’identification vers l’association ou vers la FFC ayant délivré le carton. Il n’y avait donc pas d’enregistrement suivi. Seul l’animal portait un numéro qui lui permettait de participer aux expositions concours avec jugements.
Cet aménagement n’apportait rien à l’éleveur et encore moins à la pratique de l’élevage sélectif du lapin. Il n’y avait aucune traçabilité, aucun suivi de la filiation des animaux.
Il était donc impossible :
De connaître l’effectif du cheptel pour chaque race
De mettre en place des plans de sauvegarde des races à faible effectif
De gérer la consanguinité, les différentes souches….
Il était également impossible pour l’éleveur de faire évoluer son élevage en apportant de nouveaux géniteurs aux performances zootechniques connues. C’est par abus de langage que l’on parlait alors d’animaux « de race pure » car dans cet agencement il n’y avait aucun système ou méthode de vérification qui puisse certifier que l’animal soit réellement de race.
L’analyse de cette situation a conduit le secrétariat de la course aux points à concevoir dès l’an 2000 sous la houlette de Gérard MICHAUD juge cunicole, un modèle d’organisation pour que l’élevage loisir du lapin ne soit plus considéré comme une activité banale, sans perspectives, sans projet, sans aucune préoccupation de développement et sans souci de la conservation des races. La mise en œuvre de cette organisation s’est faîte en coopération avec les organisateurs d’expositions d’aviculture par la création d’une compétition nationale avec le concept de la « Course aux Points /challenge des meilleurs pointages ».
Cette compétition conduite en partenariat a permis d’assurer un contact permanent avec les éleveurs exposants, de réaliser un recueil de données permettant de souligner les mérites des éleveurs et de développer la notion de qualité par la délivrance d’un « papier » appelé « legs racial de cuniculiculture » pour authentifier l’animal reconnu de race lorsque certaines conditions sont remplies.
Le legs racial de cuniculiculture est donc un papier, un document qui exprime après plusieurs expertises la reconnaissance d’un lapin de race Il constitue l’élément de base pour l’inscription au livre généalogique des lapins de race. (Se reporter au site du lapin Club de France pour avoir la connaissance des conditions de sa délivrance).
Le livre généalogique des lapins de race est ouvert depuis le 1er janvier 2001. Il est la propriété aujourd’hui du Lapin Club de France, géré par l’Office de gestion de l’identification et des livres généalogiques des lapins sous les compétences et les responsabilités du secrétariat de la course aux points.
Nota : Le livre généalogique utilise pour l’enregistrement des lapins de race un code qui lui est propre.